2007 : Le pestilentiel est à l’ordre du jour des présidentielles. 2002 n’aura servi à rien. Ordre du jour ! Ordre nouveau ! Ordre participatif ! Ordre de toujours… Celui des femmes rasées ? Des tribunaux d’exception ? Des résistants de la dernière heure ? Ça pue ! Ça pue comme une plaie qui s’envenime, qui pourrit, sous les bandelettes d’une momie en décomposition :
la République.
Ni vous ni moi ne voulons au fond de cette conception du monde où tout est perdu d’avance, à notre seul détriment. Nous voulons rompre avec cette logique de fainéants, qui, plutôt que d’exiger le mieux, réclament le moins pour le plus grand nombre et après moi le déluge. Nous voulons autre chose. Une vie à vivre pleinement sur nos deux jambes, la tête bien faite et le cœur en paix. Et tant pis pour les esclavagistes. Car c’est de cela dont il est question au fond. Le reste, ce ne sont que des problèmes d’intendance. D’ailleurs, cette bataille présidentielle n’est qu’une bataille d’intendants mal entendant qui prennent la France pour un polochon. Une bataille de Bourgmestres, obsédés comme des fétichistes, par la chose économique.
Décidément, ce n’est pas tant d’un énième programme dont nous avons le plus besoin en ce moment, mais d’un esprit, et avec lui, d’un nouvel état d’esprit, car c’est le fond qui détermine les actes en situation, dans le feu de l’action. Nous avons surtout besoin d’un Président capable de nous proposer un grand but, sans rougir, un grand but qui nous hisse à une vision élargie du monde, une vision plus haute et plus profonde. Proposer un grand but c’est faire converger d’elles-mêmes toutes les forces disponibles en un point donné, afin d’obtenir un résultat important, déterminant, pour le plus grand bénéfice de tous.
Un but enthousiasmant !
Qui confère à l’effort commun toute sa signification.
N’est-il pas temps aujourd’hui pour l’humanité, de passer de l’adolescence à l’âge adulte ? A commencer par notre pays. Il n’est pas rare d’entendre de par le monde que l’on attend quelque chose de la France. Un signe ! N’est-ce pas là un défi fabuleux, facteur d’enthousiasme pour affronter les grandes questions ? Nous en sommes encore à régler des problèmes d’intendance, alors que nous sommes en train de nous assoir à la table des Grands éléments (lorsque l’humanité pète le vent lui répond en temps réel). Il est temps de grandir, de nous élever à une nouvelle vision des choses, du monde ; d’atteindre à une nouvelle logique, pour une société humaine réconciliée. Encore faudrait-il accepter de renoncer au futile. Nous avons besoin d’Hommes d’état qui se gardent de toute précipitation, qui ne suscitent, ni n’attisent aucune bagarre de rue, ou de cour de pensionnat. Si par chance les urnes nous donnaient pour Président de la République une femme ou un homme doué(e) de cet état d’esprit, capable de s’entourer de personnes reconnues pour leur excellence, leur probité, leur capacité à se dépasser, et donc, à dépasser les clivages anciens et les querelles politiciennes sans fin, alors tout deviendrait possible.