Tous CONSOMmateurs !
Brûlez vos marques, démarquez-vous, nous n'sommes pas des hommes-sandwichs. (Sept. 2010 - performance sur Zik ZAC)
Alors que s’écroule le temple de la consommation sur leurs têtes, les foules vaquent à leur occupation favorite, fainéants de ne rien voir du vide dans lequel elles vont êtres précipitées.
Il y a quelque chose de comique dans ce à quoi nous assistons en ce moment,
et de tout à fait pathétique aussi.
Les passagers sont invités à s’empiffrer, pendant que le Titanic est en train de se jeter délibérément sur un récif de glace. Un navire, sournoisement piloté par cette main invisible, qui agirait sans bras ni tête – comme par magie.
Magie blanche ?
Ou magie noire ?
Debout les gens !
Regroupez-vous, organisez-vous, préparez les canots et les gilets de sauvetages, rassemblez les provisions, récupérez votre argent contre de l’or trébuchant, avant que ne trébuchent les fous de pouvoir et d’argent factice, enivrés de leurs rêves d’ouragans – arrogants – cataclysmiques.
Nul besoin de révolution
Ni d’affrontements
Quand il suffirait de nous dérober tous, sous leurs gros sabots.
Organisez des files d’attentes devant les banques
N’achetez plus que ce dont vous avez véritablement besoin
Eteignez vos écrans télé
Boudez la presse
Invitez-vous les uns chez les autres
Organisez des fêtes fraternelles, amicales et humaines un peu partout
Discutez, mettez en commun vos forces et votre intelligence
Déguisez-vous et promenez-vous dans les rues
Renouez avec la nature
Votre nature
Et vous verrez, moins d’une saison suffira pour les cueillir
Et remettre à l’endroit ce navire.
Utopie ?!
Peut-être, sans doute, mais n’était-il pas utopique pour ceux qui nous ont précédés de croire qu’un jour nous nous élèverions dans le ciel ? Léonard de Vinci était-il un fou ou un génie ? Tout ce que l’Homme rêve peut par lui être réalisé. Le meilleur comme le pire. Et du pire, nous en sommes fatigués. Reste à nous passionner pour le meilleur, à commencer par le meilleur de nous-mêmes et nous verrons bientôt le monde changer, fort d’individualités solidaires – plutôt que rendu faible sous le poids des individualismes solitaires, qui nous tuent. À bien y regarder, compte tenu des circonstances, de nos connaissances, de nos moyens immenses, pour la première fois une espèce peut faire le choix de sa pérennité sur terre ou de sa disparition définitive, avec en prime, la dévastation de cette planète.
De quel droit ? Au nom de quoi ?
À nous de choisir.
Ensuite, il ne sera plus temps de pleurnicher.
Les jeux seront fait.
Debout les gens, le monde reste à faire.