Détails collages techniques mixtes Bernard-Alex Le Moullec
Dès septembre 2020, les communicants de Macron, sans doute cornaqués par McKinsey, ont pris comme ligne directrice de leur campagne l’Islam. L’Islam islamiste, l’Islam séparatiste, l’Islam islamique, l’Islam terroriste, l’Islam politique et récemment, ils leur ont fait enfourcher l’Islam gauchiste.
Il s’agissait d’une véritable inflexion dans la ligne publicitaire de la brand ‘ni droite ni gauche’ mais néanmoins ‘en même temps’ qui a porté au pouvoir un jeune homme ambitieux doué dans l’art des sophistes, la rhétorique qui donne du brillant aux discours les plus creux donc les plus enveloppants. Le quinquennat précédent a été secoué par l’adoption des Lois travail concoctées par le futur Président en gage d’ortho-idéologie donné à ceux qui le choisiront comme le champion des privatisations et de la casse du Droit du Travail. Mais il fut aussi durablement marqué par la réponse politique apportée par un François Hollande (élu par défaut) aux attentats commis par d’anciens délinquants convertis à un Islam nihiliste. Ces terroristes ont reçu leur déformation religieuse en dehors de tout héritage familial, elle a été acquise le plus souvent dans des filiales de sectes ramifiées dans les prisons. Etat d’urgence, état d’exception, perquisitions en masse, interpellations de milliers de citoyens signalés comme pratiquant un islam rigoureux, bref, la France était devenue aux yeux du monde un repaire de terroristes tapis derrière chaque barbe ou foulard couvrant les cheveux. L’homme au scooter, imprévoyant, n’avait pas mesuré les inévitables effets de cette réaction politique irrationnelle sur le commerce et la raréfaction des touristes. Personne ne l’a renseigné sur le fait que les opposants à la dictature de Moubarak, privés de tout autre espace d’expression, ont justement opéré de cette manière. Ils ont perpétré des attentats contre des touristes pour punir économiquement la classe des oligarques qui tiraient profit de la visite des pyramides.
Le futur Monarc 1er avait soigneusement évité la thématique du musulman français réfractaire aux ‘valeurs’ de la République. Il s’était concentré sur les fiches rédigées par la myriade de ses affidés au Ministère de l’économie pour affronter sur le ring des plateaux télévisuels celle à laquelle il fallait faire barrage. L’appauvrissement et la précarisation des classes populaires que plus aucun parti politique n’encadrait a fait surgir d’un long et morne silence les Gilets Jaunes et leurs samedis obstinément répétés.
Une réforme des retraites qui allait conduire à terme à un allongement du temps des cotisations et à leur privatisation a suscité un rejet d’une force inattendue, les syndicats depuis longtemps domestiqués ont été dépassés par leurs bases. Enfin, la gestion erratique et criminelle de l’épidémie du Sars-Cov2 a fini par exaspérer Billancourt, le Neuf trois et même au-delà.
Le scrutin des communales en juin 2020 a sanctionné sans appel la République en marche d’un Président de plus en plus perçu pour ce qu’il est, arrogant, méprisant, bavard et surtout au service d’une oligarchie qui a mis tous ses moyens médiatiques pour le faire élire. L’épreuve locale est une épreuve de réalité, les candidats de la majorité présidentielle ont mordu partout la poussière. Sans conquête des municipalités, c’est-à-dire sans ancrage réel, l’échec aux prochaines élections présidentielles est assuré.
D’où le recours à la firme étasunienne en conseil stratégique qui a impulsé le seul ressort résiduel qu’elle a estimé possible pour agréger la foule des mécontents, les Sans Dents, réputés incultes, alcooliques et aisément manipulables, la Peur. Celle de l’envahissement par cet éternel Autre pourtant présent depuis longtemps parmi nous avec une religion barbare.
La violence des propos à l’encontre des musulmans tenus par le Sinistre de l’Intérieur a surpris et choqué la Représentante de la xénophobie en France, l’héritière du parti des nostalgiques des colonies françaises. Celle qui a inventé l’Occupation des quartiers par les prières des rues est mise hors jeu sur son terrain de prédilection car la tactique élaborée par les ingénieurs sociaux de la division lui échappe.
L’islam est une variable. Il se révèle être d’une plasticité remarquable aux mains des fabricants de l’opinion. Son utilisation par les forces politiques varie selon les époques.
Il a d’abord servi comme contrepoids au communisme et au socialisme jusque dans les années quatre-vingt dans les pays musulmans gagnés par des mouvements qui revendiquaient la justice sociale et la fin de régimes inféodés à l’impérialisme occidental. Petit à petit, les manuels éducatifs à destination des enfants édités par des Etats laïcs comme l’Irak furent remplacés par des ouvrages imprimés avec les subsides des Ibn Séoud.
Partout dans le monde refluaient la gauche et l’idéal révolutionnaire pendant que les pétrodollars perfusaient la guerre économique et idéologique. Le piège afghan concocté par les Usa est le point d’orgue d’une inlassable construction antisocialiste, plus subtile et plus efficace que le maccarthysme. Le Djihad des talibans est alors salué comme le triomphe de la Foi contre des Soviétiques athées et partageurs. Une véritable Internationale du Djihad à la mode afghane a irrigué les banlieues déshéritées encadrées par une catégorie d’intellectuels interdits d’accès à l’expression politique par des dictatures claniques kleptocrates qui ne se reconnaissant pas dans le socialisme, vu comme une importation d’Occident.
Cette version de l’Islam adaptée au lit de Procuste de l’impérialisme étasunien a été exploitée dans deux situations notoires encore. Des membres de l’Internationale afghane, venus d’Alger, de Casablanca, de Ryad, du Caire et de Kandahar ont été recrutés lors de l’éclatement de la Yougoslavie. Les ONG islamiques financées par les Ibn Séoud ont alors ‘réislamisé’ la Bosnie musulmane.
Les deux guerres de Tchétchénie ont vu proliférer des camps d’entraînement commandés par des membres de cette internationale informelle. Un certain commandant Khattab, d’origine saoudienne ou jordanienne, a formé à cette occasion nombre de combattants tchétchènes, daghestanais mais aussi algériens et français. Les ‘Afghans’ et les ‘Tchétchènes’, appellation générique de ces combattants forgés dans ces deux foyers vont essaimer jusqu’au Mali et au Niger actuellement en ayant fait pour certains un passage par les montagnes algériennes lors de la décennie noire.
Eminemment souple aux mains des légions de think tank de l’impérialisme occidental, l’Islam va de nouveau servir dans une version enrichie, celle du terrorisme islamiste exercé non contre les intérêts de l’URSS défunte ou de la Fédération de Russie mais contre cette fois le territoire avancé de l’Occident dans l’Orient arabe, la colonie sioniste en Palestine occupée. La branche palestinienne des Frères Musulmans, confrérie née en Egypte pendant l’occupation britannique inspirée de l’Islam pour son credo et du léninisme ou du fascisme selon ses détracteurs pour son organisation hiérarchisée, a été discrètement encouragée par l’occupant pour concurrencer l’OLP, fédération d’organisations résistantes de toutes obédiences, non confessionnelles. Le Hamas, à vocation d’abord caritative, s’est bien implanté à Gaza en raison de la proximité géographique et historique avec l’Egypte et de la pauvreté de ses habitants, des réfugiés de 1948 et de 1967 pour leur majorité.
1994 est l’année qui a vu éclore les attentats suicide en Palestine occupée. Nous sommes juste dans l’après accords d’Oslo qui a institué une Autorité palestinienne comme force répressive supplétive de l’armée d’occupation. Les implantations de colonies qui signifient vols de terre et restrictions de déplacements et de vie pour les occupés se multiplient. L’attentat d’un fanatique juif originaire de New York qui a fait 29 morts et des centaines de blessés parmi les orants réunis pour la prière de l’aube à la mosquée d’el Khalil (Hébron) le 25 février 1994 a déclenché une décennie d’attentats suicides de Palestiniens issus de toutes les organisations mais surtout du Hamas et du Jihad islamique.
Le terrorisme islamique qui fut opportun dans la lutte contre le communisme deviendra le nouveau problème posé à la ‘civilisation’ occidentale, celle-là même dont l’assise est faite de plusieurs génocides, celle des Amérindiens, de la traite des Africains et des massacres du colonialisme.
Sont alors survenus à un moment tout à fait propice, une récession économique et des faillites en nombre dans les années 2000, les attentats qui ont détruit trois tours à Manhattan et une aile bourrée d’archives du Pentagone en septembre 2001. L’islam, autre nom pour le terrorisme aveugle et hideux, allait devenir le carburant d’une guerre sans fin décidée par les théoriciens néoconservateurs, le plus souvent d’anciens trotskystes reconditionnés en sionistes hostiles à toute solution négociée avec les Palestiniens.
L’articulation entre un Iran chiite réfractaire qui a essuyé une guerre d’attrition de 8 ans infligée par l’Occident par l’entremise d’un Saddam Hussein, jouet aux mains de l’alliance des Séoud et de la CIA, et l’Internationale du terrorisme islamique wahhabite était périlleuse à faire mais elle fut cependant quelquefois invoquée en dépit d’une impossibilité historique. L’islamo-terrorisme fut développé et a imprégné durablement les esprits par des officines dont on peut retrouver aisément les traces.
Episodiquement, un attentat ‘islamiste’ fait des victimes en Occident et y fait flamber les médias autour de la nature intrinsèquement ‘violente’, intolérante, inhumaine, antidémocratique de l’Islam, bref l’islam est l’ennemi de ses ‘valeurs’. L’occupation de la Palestine va se trouver muée en un problème religieux, des fanatiques musulmans veulent en découdre avec la seule démocratie du Moyen Orient. Le Soudan va se faire désintégrer, les Musulmans du nord extermineraient des animistes et des chrétiens dans le Sud et au Darfour, pourtant musulman. La sécession du Sud, parrainée par l’Occident, va donner naissance à un nouvel Etat, le Sud-Soudan, en 2011 en proie à une guerre d’une rare cruauté depuis 2013, complètement absente des radars (l’Islam ne peut y être mis en cause). Une fois le Président Bachir éliminé par un coup d’Etat militaire, le Soudan amputé n’est plus considéré comme un Etat voyou depuis que la junte a normalisé ses relations avec l’entité sioniste.
Inemployés depuis quelque temps, les membres de l’Internationale terroriste wahhabite furent réinjectés en Irak où la gestion désastreuse de l’administration étasunienne une fois le régime baathiste renversé a réorganisé le pays autour d’une résistance shiite soutenue par l’Iran. l’Etat islamique d’Irak fondé en 2006 est relativement quiescent jusqu’en 2013. Réactivé par des aides financières et logistique, il fera des avancées fulgurantes en Irak et en Syrie et devient Daesh acronyme en arabe pour Etat Islamique en Irak et au Cham. En décembre 2017, la guerre contre l’Etat islamique est gagnée en Irak. En 2019, le califat est éliminé en Syrie, mais des cellules clandestines persistent dans les villes et le désert, prêtes à relancer des coups de force.si elles sont sollicitées.
Le paysage médiatique est pendant vingt années hanté par cet Islam-là, forgé par des guerres occidentales et pour cet unique usage. Il va être habilement employé comme épouvantail auprès des populations occidentales, islamisme takfiri et islamophobie occidentaliste sont complémentaires et se répondent en miroir, le « clash des civilisations » a été choisi pour remplacer remplacer toute perspective révolutionnaire internationaliste. L’existence d’un réseau assez dense de fondations et d’organisations aux Usa dont l’activité est d’alimenter l’islamophobie est bien documentée. Par exemple, Donors Capital Fonds a contribué au financement de groupes promouvant l’islamophobie pour une hauteur de près de 27 millions de dollars entre 2005 et 2012. L’un des bénéficiaires est le Clarion Project qui s’est donné pour but explicite d’exposer les dangers de l’extrémisme de l’Islam. Middle East Forum, fondé en 1990 par Daniel Pipes, celui qui a conseillé à Flemming Rose d’introduire les caricatures du Prophète de l’Islam dans les pages culturelles du journal danois d’extrême droite Jyllands-Posten, tous deux militants sionistes notoires, a reçu 12 millions de dollars de 2001 à 2012 pour exécuter ses nombreux programmes islamophobes (Campus Watch, Islamist Watch, Legal Project).
Contrairement à ce que propagent certains « indigénistes », alliés objectifs (à leur insu sûrement) de ce mouvement d’ampleur mondiale, l’islamophobie n’est en rien l’héritage de du colonialisme du 19ème siècle, même s’il se présente volontiers sous ce déguisement. Dans sa forme actuelle, c’est une puissante construction transnationale qui trouve son origine dans l’objectif d’occuper– dans tous les sens de ce terme y compris celui de créer une diversion- des terres arabes et/ou musulmanes. En 2012, a été révélé l’infiltration des étudiants musulmans dans 16 universités du Nord-Est des Usa par la police de New York. Il ne s’agissait pas d’une simple surveillance seulement, mais de préparation d’attentats sous faux drapeau. Sous cette forme, cette unité secrète de contre-insurrection créée en 2003 a été supprimée en 2014.
Monarc 1er en grande difficulté, incapable de formuler un quelconque programme politique (et comment le pourrait-il, lui qui n’est qu’un pur artefact, un simulacre ?) remet son sort électoral entre les mains une officine de mercenaires-experts qui sont aller allés piocher dans le Grand Supermarché de l’Opinion. Bazar où traînent des options à l’usage des politicailleurs qui vivent des généreux subsides que leur alloue la forme ‘démocratique’ représentative du capitalisme sénescent mais encore vaillant.
Les différences de revenus et de patrimoine ont érigé une séparation infranchissable entre le prolo du Neuf Trois, basané ou gaulois, et les élites du parc Monceau ou du Champ de Mars. Il existe bien un séparatisme mais pas celui indiqué par les tribun(e)s du parti de Monarc 1er.
Au fond, le vrai scandale des Gilets Jaunes, c’est d’avoir empiété sur un domaine réservé à la bourgeoisie et aux touristes. Le temps d’un samedi, ils se sont appropriés « la plus belle avenue du monde », en ont fait leur lieu de rendez-vous hebdomadaire. Ils ont effacé une frontière, ont quitté leur banlieue-prison à habiter et leurs campagnes reculées pour une leur aire de jeux avec à une de ses extrémités un Arc de triomphe et leur mort inconnu. Leur cœur a palpité devant la vitrine éventrée du Fouquet’s et sa moquette rouge de maison close estompée dans les fumées des gaz lacrymogènes. Ils ont démystifié un temple et dansé sur le cadavre de ses illusions. Les situationnistes n’ont pas rêvé mieux quand ils s’adonnaient au jeu de la géopsychologie à travers un Paris réinventé pour que vivent vraiment une vie pleine les plébéiens.
L’architecture est une des formes concrètes d’expression des rapports sociaux de production, on le sait, Hausmann a troué des boulevards pour que puissent les emprunter les canons pour mater d’éventuelles émeutes. Le prolo a été rejeté loin des centres urbains par l’industrie du bâtiment qui a multiplié des unités de petites cellules empilées, indiscernables pour que s’y entassent et se morfondent d’indifférenciation et d’indifférence les travailleurs et leurs familles. Cette conduite urbanistique est une politique de ségrégation sociale délibérée. Comment oser imputer à ceux qui subissent leur expulsion des centres urbains marqués historiquement, leur responsabilité d’être rejetés vers une périphérie aussi joyeuse qu’un camp de concentration ?
Quand Monarc 1er a l’outrecuidance de déclarer que l’Islam traverse une crise, on serait en droit de lui répondre qu’effectivement, toutes les crises culturelles que traversent les peuples dominés sont générées ou alimentées par ceux qui les dominent. Tous les repris de justice qui composent l’équipe dont il s’est entouré ont une sacrée gueule de crise. Ils puent sans panache et honteusement une décadence triste, qui avec son marchandage besogneux de logement contre une misérable prestation sexuelle, l’autre avec un investissement locatif d’apothicaire de province.
Toute cette classe de parasites, sans aucune science que celle primitive et dégoûtante de la prédation, est incapable de produire le moindre discours pour habiller leur malfaisante et unique tache qui apparaît pour ce qu’elle est, démanteler le service public et réduire la fonction de l’Etat à celle d’une police répressive au service du capital. A ce stade tardif, il leur faut chercher les arguments de leur forfait au fond, chez des techniciens transnationaux éprouvés qui orchestrent la mondialisation. Au fond, c’est bien de cela qu’il s’agit, vendre à la découpe la France vue comme une entreprise.
Qu’il cesse donc d’approvisionner les Nosra et autres surgeons d’al Qaïda, qu’il cesse de fournir les armes aux Ibn Séoud qui sacrifient le peuple yéménite depuis 2014, qu’il fasse cesser la flambée spéculative de l’immobilier en reprenant une programme volontaire de construction de logements de qualité, pas des cubes inhabitables faits pour que les ados tiennent les murs de leurs entrées et décarcassent les boîtes aux lettres. Qu’il alloue aux zones défavorisées (celle où résident les prolo et les sous-prolo émigrés) des moyens éducatifs qui produiront des citoyens alphabétisés et non des désirants d’objets spectaculairement convoités, inutiles et dégradants de vulgarité capitaliste.
Les Musulmans citoyens français doivent refuser de servir de leurre. Ils l’ont déjà trop fait en empruntant leur rôle assigné de victimes.
Quand la Ministre de l’enseignement supérieur évoque un islamo-gauchisme fantasmé, ils doivent répondre par la réelle ‘loi de programmation de la recherche’ qui privatise l’Université et transforme les chercheurs en précaires, passée en force dans un contexte de crise sanitaire. Quand le Sinistre de l’Intérieur se lance dans un concours de dépréciation des femmes portant un couvre-cheveux, ils doivent l’interroger sur l’inertie du gouvernement face aux 200 000 agressions sexuelles commises chaque année sur des femmes victimes des féminicides qui placent la France bien devant l’Italie et l’Espagne.
Quant à la ‘crise’, cela fait bientôt trois siècles que le monde occidental élargi à ses colonies puis ses ex-colonies connaît des crises économiques continues, c’est en effet le mode même d’existence de l’économie capitaliste. L’Islam n’implique ni l’exploitation de l’homme par l’homme ni une organisation en Eglises qui se réservent l’interprétation des Ecritures et en tirent pouvoir et profit. Il ne peut donc pas être saisi comme objet à analyser avec les instruments de la sociologie politique occidentale. Le Musulman où qu’il soit prie, jeûne, médite, observe la tempérance dans son comportement. S’il lui est recommandé d’accomplir ses prières en commun, ce n’est pas une nécessité impérieuse.
En revanche, les guerres successives ininterrompues qui sont menées depuis plus d’un siècle contre les pays musulmans créent une situation critique subaigüe, et pas seulement pour les Musulmans qui en sont les victimes. Il leur revient de concourir à faire accoucher le monde prochain, raisonnablement arrivé à terme. Au-delà du devoir de charité que leur impose le dogme, ils sont tenus religieusement d’édifier une société où doit régner la justice. Dans les poitrines des plus sincères parmi eux est enserré le désir encore encagé d’un changement qui renversera les Pharaons et fera taire les scribes qui bavent à longueur de misérable copie sur leur religion.