par Sellami
La France, sous un régime de coup d’Etat, est reconfinée. Une fois de plus, aucun parti politique et aucun syndicat n’a appelé à la résistance.
Ainsi que nous l’avions annoncé dans plusieurs articles, le pouvoir a ordonné un reconfinement des Français.
Le théâtre de l’indignation
Comme on pouvait s’y attendre, des dirigeants politiques, des notables de la scène publique, se sont immédiatement rengorgés, ont poussé les hauts cris, ont pris des airs outrés, se sont fendus de communiqués plus ou moins offusqués.
Tout d’abord, bon nombre de ces tartufes auraient fait la même chose que Macron s’ils avaient été au pouvoir, et peut-être pire encore.
Par exemple, à quels imbéciles veut-on raconter qu’un président issu des Républicains (anciennement UMP) aurait mené une politique différente ?
Macron obéit à des ordres venant de ceux dont il est le larbin, et il n’est pas le seul chef d’Etat à imposer des confinements, le masque, la fermeture des commerces. Ce sont des mesures économicides et liberticides qu’ont prises maints pays dans le monde, certains étant même allés encore plus loin. Il s’agit bien d’un putsch planétaire.
On aurait donc envie de dire à certains des faussaires qui feignent l’indignation : arrêtez votre char, vous êtes de la même race que Macron, vous servez les mêmes intérêts, vous avez les mêmes maîtres, vous portez la même livrée, et, d’ailleurs, quand vous êtes au pouvoir, vous menez la même politique, dans tous les domaines.
Vous prétendez tous être les seuls véritables opposants. Vous êtes en réalité ce que nous appellerions des op-posants : vous prenez la pose, oui, vous posez dans le rôle de l’adversaire politique alors que vous êtes les clones de Macron.
Macron a fait du théâtre, beaucoup se plaisent à le souligner, mais vous n’avez rien à lui envier.
Macron, un arbre qui cache une forêt
D’ailleurs, si tous ces mauvais acteurs de la scène théâtrale politique tapent tant sur la personne Macron, s’ils répètent avec insistance son nom, c’est justement parce qu’ils cherchent à égarer les citoyens quant aux véritables enjeux et quant aux responsabilités profondes.
Les électeurs doivent refuser leur confiance aux escrocs qui font semblant de combattre une politique mais se contentent de vilipender l’individu qui la porte, sans expliciter cette politique et ses racines.
Par exemple, il faut se méfier comme de la peste des syndicats qui défilent en criant Macron dégage, ou Macron démission, ou Marre de la macronie, mais qui se gardent bien de préciser que les réductions d’effectifs, les coupes budgétaires, la casse des services publics sont pratiquées dans toute l’Union européenne et rendues obligatoires par cette même Union Européenne. Ils répètent à l’envi le nom Macron précisément pour masquer les autres responsabilités et laisser dans l’ombre les donneurs d’ordres situés plus haut.
C’est la même chose pour le confinement, les masques etc. On entend beaucoup de gens prononcer et répéter le nom Macron, mais on ne les entend pas dire qu’il s’agit d’un coup d’Etat, d’un putsch (mots que certains n’ont jamais utilisés), et on ne les entend pas non plus expliquer les tenants et aboutissants profonds de la dictature qui s’installe.
Même, il n’est pas rare que certains discours qui se veulent résolument opposés à la politique en cours, soient en réalité très ambigus [1].
La parlote pour camoufler l’impuissance
Ensuite, tous ces leaders politicards qui prennent des airs scandalisés, que font-ils et que suggèrent-ils de concret ?
Rien, tout simplement.
Il est frappant que ces gens parlent, parlent, jacassent, bavassent, pérorent, pondent des vidéos, donnent des interviews, mais n’aient strictement rien à proposer pour que les citoyens se défendent concrètement contre les politiques en cours.
Ils expriment leur indignation (ou miment cette indignation), mais ils se gardent bien de prôner la révolte ou d’appeler à la résistance.
Que l’on nous cite un leader politique qui ait exhorté les Français à résister au coup d’Etat, à ne pas respecter le confinement, à sortir sans attestation, à ne pas porter le masque, à ne pas fermer leurs commerces, à investir massivement la rue et les espaces publics, à pratiquer une forme de désobéissance civile … Nous n’en connaissons pas.
En réalité, et cela est frappant, leur discours est un étalage d’impuissance et de résignation, mais absolument pas un appel à lutter. C’est de la pleurnicherie.
On est dès lors en droit de se demander si cette pleurnicherie, censée condamner le gouvernement et exprimer le ras-le-bol des Français, ne viserait pas en réalité à conforter le citoyen dans une attitude de soumission : au lieu de lui offrir une image de combativité, on lui renvoie l’image de la résignation et de l’impuissance. Et, cette image, le citoyen sera bien évidemment amené à s’y conformer, à l’imiter.
Ainsi, les chialeries de la caste politicienne pourraient bien dissimuler, non seulement une impuissance rédhibitoire, mais aussi une coupable duplicité.
Un citoyen désarmé sans aucune structure pour organiser le combat
Nous sommes le premier à déplorer la passivité et la naïveté (pour ne pas dire plus) de l’immense majorité des Français.
Cependant, il faut reconnaître qu’ils ne sont vraiment pas aidés.
Que font et qu’ont fait nos politiciens de tous poils, y compris ceux qui dénoncent leurs rivaux comme étant de faux opposants et se veulent, eux, la seule alternative authentique ?
Rien, tout simplement.
Cela fait maintenant plus de sept mois que nous sommes sous un régime de coup d’Etat, et ces gens-là ne l’ont jamais dit. Ils n’ont pas nommé les choses et ils n’ont pas appelé les Français à résister au putsch. Leur parole est donc vide, fondamentalement insignifiante, sans portée, sans impact : de la parlote qui, en réalité, ne représente guère un danger pour le pouvoir.
Quant à agir … Ces gens-là n’ont rien fait : pas la moindre initiative concrète; pas la moindre action réelle; pas la moindre manifestation; pas le moindre geste fort; pas la moindre démonstration de résistance effective, avec des actes.
Répétons-le : partis politiques, syndicats de salariés, syndicats d’étudiants, organismes professionnels censés défendre tels ou tels types de commerces, prétendus intellectuels de renom, fédérations de parents d’élèves, ONG ou associations supposées défendre les droits de l’Homme [2], associations diverses et variées, structures regroupant les avocats ou les professeurs de droit ou les médecins, rien, la France est un désert de courage et une mer de lâcheté, d’imposture, de crétinisme, d’irresponsabilité, de faux-semblants, d’insincérité, d’égoïsme, de passivité, de résignation, de soumission.
Que ferait un véritable combattant ?
Le citoyen isolé, inconnu, sans réseaux, ne peut rien faire, tout seul, dans son coin.
Il en va autrement de gens qui sont à la tête de partis politiques; qui, pour certains, ont été candidats à l’élection présidentielle, et/ou ne songent qu’à se présenter en 2022, répétant à qui veut l’entendre que, eux, ils ont la stature [3]; qui se prévalent de milliers d’adhérents, de sympathisants et d’électeurs; qui se targuent d’avoir des milliers de followers sur Twitter, des milliers d’abonnés Youtube, un public nombreux sur Facebook etc; mais qui, ne possédant aucune envergure, sont fondamentalement des lâches, très forts en parlote et aux abonnés absents quand il faut agir.
Voici donc ce qu’aurait fait un homme d’Etat, un vrai, un leader, un vrai, un combattant, un vrai (nous l’appellerons X) :
à la mi-mars, on savait que Macron allait annoncer un confinement. X n’aurait pas attendu l’allocution de Macron : il aurait pris les devants. La veille, ou dans les heures précédant l’allocution, il aurait prononcé une adresse aux Français. Dans cette adresse, il aurait clairement mis en avant les éléments suivants, que nous allons résumer mais que X aurait développés davantage : l’oligarchie est en train d’opérer un coup d’Etat à l’échelle mondiale. Il n’y a pas de « pandémie » de Covid-19, cela n’est qu’un prétexte pour que les populations acceptent le putsch planétaire. Ce putsch vise notamment deux choses : 1 détruire une partie de l’économie, la cible étant les petits patrons, les indépendants, les petits commerçants, les artisans, et leurs salariés 2 mettre à bas toutes les libertés, à commencer par les plus fondamentales, et instaurer définitivement un régime totalitaire.
De façon claire et nette, X aurait donc qualifié le confinement, et ce qui l’accompagne, de putsch. X aurait dénoncé ce coup d’Etat, expressément, et aurait appelé à y résister. Il aurait exhorté les Français à ne pas croire les bobards sur la prétendue « pandémie », et à n’accepter ni les masques, ni la distanciation sociale, ni les vaccins, ni les confinements, ni les fermetures de commerces, ni aucune des atteintes aux libertés.
ET X AURAIT DONNE L’EXEMPLE : il aurait bravé personnellement le confinement; il serait sorti et se serait promené, sans masque; il aurait pris les transports en commun, sans masque; il aurait mangé dans un restaurant qui n’aurait pas fermé, sans masque; tout cela, il l’aurait fait et refait, en étant filmé et en diffusant ces vidéos sur les réseaux sociaux [4].
X aurait, au minimum, organisé une manifestation bravant le confinement, peu important qu’il y ait éventuellement peu de monde.
On l’aurait arrêté, voire condamné ? Tant mieux, aurait pensé un vrai combattant. Car, de cette manière, les choses auraient été encore plus claires : le caractère dictatorial du régime aurait été encore mieux mis en évidence. Imagine-t-on l’impact qu’auraient eu l’arrestation, le procès, la condamnation, l’incarcération d’un opposant politique, d’un candidat à la présidentielle ? Imagine-t-on l’impact si cet opposant avait récidivé, s’il avait été à nouveau condamné ?
Fin octobre, à nouveau, on savait que Macron allait ordonner un confinement. Et on le savait depuis des mois. Tous ces bravaches en carton ont eu des mois pour mettre au point une riposte, pour se préparer à la bagarre, pour décider d’une manifestation, pour imaginer et peaufiner toutes formes de lutte. Ils n’ont rien fait ni rien préparé.
X, lui, une fois de plus, n’aurait pas attendu l’allocution par laquelle Macron a annoncé le reconfinement. X aurait à nouveau pris les devants, à nouveau dénoncé le coup d’Etat, à nouveau exhorté les Français à lutter, à refuser le confinement, les fermetures de commerces, les masques, les vaccins, les atteintes aux libertés et le reste.
X n’aurait pas fait comme s’il était pris de court alors qu’on savait longtemps à l’avance que le pouvoir allait décréter un confinement puis un reconfinement.
Nos couards de la politique-parlote se gardent bien d’agir de la sorte.
Ce ne sont que des pleutres, des faussaires, des tartufes, de mauvais comédiens, des traîtres.
Le défi que la caste politicienne ne relèvera jamais
Si nous avons tort, ce n’est pas compliqué, il est facile de le prouver : nous mettons au défi tous ces imposteurs de dire clairement et publiquement que nous sommes face à un coup d’Etat; de déclarer publiquement qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de pandémie; d’appeler publiquement les Français à résister au putsch, à refuser les confinements, les fermetures de commerces, les masques, les vaccins et le reste; DE DONNER L’EXEMPLE EN BRAVANT PERSONNELLEMENT LE CONFINEMENT; D’ORGANISER, CONCRETEMENT, SUR LE TERRAIN ET PAR TOUS MOYENS, LA RESISTANCE.
FAITES-LE, OU FERMEZ-LA [5].
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[1] Nous donnerons peut-être des exemples de ces discours ambigus dans un autre article.
[2] La Ligue des Droits de l’Homme, par exemple, a-t-elle appelé un chat un chat, un putsch un putsch, et a-t-elle dénoncé le coup d’Etat ?
[3] Depuis déjà plusieurs années, nous pensons qu’il n’y aura peut-être pas d’élection présidentielle en 2022. Tout ce qui s’est passé depuis 2017 confirme cette intuition. Nous y reviendrons si nous avons le temps.
[4] On peut penser ce que l’on veut du parti communiste français (PCF), de la CGT, du communisme et du marxisme. Mais, l’on n’est pas obligé d’être communiste pour remarquer la chose suivante : si, dans les années 1950 ou 1960 par exemple, le gouvernement français avait tenté de confiner les Français et avait porté des atteintes aux libertés telles que celles auxquelles nous assistons aujourd’hui, le PCF et la CGT auraient été sans doute les premiers à hurler au coup d’Etat (à condition, toutefois, que l’URSS n’eût pas aussi confiné son peuple …). Le Parti communiste et la CGT auraient immédiatement appelé les citoyens à se mettre en grève, à occuper les grands lieux de travail, à manifester en masse, à investir la rue, par millions. Nous parlons bien du PCF et de la CGT des années 1950 ou 1960, et non pas des ersatz qui usurpent aujourd’hui les étiquettes PCF et CGT, et qui sont des ramassis de vendus.
[5] En réalité, il est trop tard pour tous ces pseudo-opposants : on ne dénonce pas un coup d’Etat plus de sept mois après qu’il a eu lieu. Quoi qu’ils fassent maintenant – et, répétons-le, pour l’instant, ils ne font rien sinon parler – le constat restera : ils n’ont pas dénoncé le putsch quand il le fallait, il y a des mois.