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Alors que la France est à nouveau à l'arrêt depuis près de quinze jour, Jean Castex a tenu ce 12 novembre un point d'étape sur le reconfinement destiné à lutter contre une nouvelle hausse des cas de Covid-19. Que faut-il en retenir ? Le chef du gouvernement Jean Castex a tenu ce 12 novembre une conférence de presse, après le désormais rituel hebdomadaire du conseil de défense, qui devait rendre d'ultimes arbitrages sur l'évolution du reconfinement. Mais deux semaines seulement après avoir ordonné un nouveau confinement, l'exécutif avait fait savoir qu'il était encore «trop tôt» pour en évaluer pleinement ses effets sur la situation épidémique, même si le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait évoqué des «frémissements» positifs. «La baisse n'est pas suffisamment forte et on n'a pas suffisamment de recul pour savoir si ce n'est que conjoncturel ou tendanciel», avait déclaré l'entourage du Premier ministre auprès de l'AFP, évoquant un exercice «surtout pédagogique» ce 12 novembre. Un tableau de la situation sanitaire «Le pic du mois d'avril» en nombre d'hospitalisations en raison du coronavirus a été franchi en France, soit au-delà de la barre des 32 000, a annoncé en introduction Jean Castex lors de ce point presse. «Nous comptons ces derniers jours une hospitalisation toutes les 30 secondes et une admission en réanimation toutes les trois minutes», a ajouté le Premier ministre en dressant le tableau de la situation sanitaire. Il juge donc «irresponsable de lever et même d'alléger le dispositif» de confinement pour l'instant. Les règles du confinement restent «inchangées au moins pour les 15 prochains jours», a-t-il ajouté. De potentielles «mesures d'allégement» au 1er décembre De «premières mesures d'allégement» du reconfinement pourraient intervenir au 1er décembre si la situation sanitaire s'améliore mais elles seraient «strictement limitées aux commerces que nous avons dû fermer», a affirmé Jean Castex. «Leur réouverture ne pourrait s'envisager que sur la base d'un protocole renforcé» et cette première étape «ne pourra cependant pas concerner d'autres établissements recevant du public ou les risques de contamination sont par nature plus élevés, comme par exemple les bars, les restaurants et les salles de sport». Toutefois, précise-t-il une attestation pour se déplacer sera toujours nécessaire au-delà du 1er décembre. «Nous devons évidemment continuer à apporter un soutien économique massif à tous les commerces et toutes les entreprises qui ont été contraints de fermer», a-t-il ajouté avant d'affirmer : «J'assume mes responsabilités en termes de protection contre l'épidémie. J'entends les assumer de la même manière pour protéger les victimes économiques du confinement.» Les bailleurs qui renonceront à leur loyer du mois de novembre pour un commerçant bénéficieront d'un crédit d'impôt de 50%, et non de 30% comme prévu jusqu'ici, a annoncé également le ministre de l'Economie Bruno Le Maire présent aussi aux côtés du Premier ministre. Des aides pour les chômeurs Le Premier ministre a annoncé également la prolongation de l'indemnisation des chômeurs en fin de droit le temps du confinement et la poursuite du «soutien économique massif» aux entreprises contraintes de fermer. «Pour les demandeurs d'emploi qui arrivent en fin de droit, tout doit être fait pour éviter le risque de bascule dans la précarité», a-t-il affirmé avant de poursuivre sur sa proposition aux partenaires sociaux de «reconduire le dispositif de prolongation exceptionnelle des droits à l'assurance chômage pour les chômeurs qui sont aujourd'hui en fin de droit et ce le temps du confinement.» La ministre du Travail, Elisabeth Borne, qui réunissait dans l'après-midi les partenaires sociaux pour une réunion de concertation sur la réforme de l'assurance-chômage, leur avait fait savoir que cette piste était «à l'étude», les organisations syndicales demandant «assez fortement» que l'indemnisation soit prolongée, selon le ministère. «Une prolongation de deux mois» concernerait quelque «220 000 personnes», a d'ailleurs fait savoir le ministère. Objectif : un nouvel «allégement» pour les vacances de Noël «Notre objectif est de pouvoir permettre un nouvel allégement au moment des vacances de Noël», pour que les Français «puissent passer des fêtes de fin d'année en famille», a aussi expliqué le Premier ministre mais selon lui, elles ne pourront «pas se tenir de la même manière que d'habitude». «Il ne serait pas raisonnable d'espérer pouvoir organiser de grandes fêtes à plusieurs dizaines de personnes, notamment pour le réveillon du 31 décembre», a-t-il prévenu. Le Premier ministre en appelle au «civisme» des Français face au confinement. Il a toutefois indiqué avoir demandé au ministre de l'Intérieur un renforcement des contrôles, alors que 581 000 ont déjà été pratiqués depuis le 30 octobre, occasionnant «88 455 verbalisations». «Je remercie très sincèrement l'immense majorité des Françaises et des Français qui respectent les règles communes mais nous constatons dans certaines zones ou parties du territoire un respect encore insuffisant de ces règles», a-t-il pointé. Des progrès sur le télétravail Selon Elisabeth Borne, présente elle aussi lors de cette conférence de presse, la «règle» qui veut que «ceux dont les tâches peuvent être réalisées à distance doivent travailler cinq jours sur cinq», a été mieux suivie dans la deuxième semaine du confinement. Une enquête menée du 4 au 8 novembre auprès de 2 000 Français montre selon elle qu'«une majorité de ceux qui peuvent télétravailler l'ont fait, et ils l'ont fait davantage que la semaine précédente». 45% des salariés du privé qui ont travaillé la semaine dernière ont fait du télétravail, dont 23% l'ont fait cinq jours sur cinq. «C'est un bon score quand on sait que tous les salariés ne peuvent pas télétravailler», a observé la ministre, rappelant que «plus d'un tiers ont un métier qui n'est pas télétravaillable». Toutefois, l'enquête montre aussi que «le télétravail cinq jours sur cinq représente un véritable effort pour les salariés qui souffrent parfois d'isolement»: près de six Français sur dix qui ont télétravaillé à 100% auraient préféré venir sur leur lieu de travail au moins un jour par semaine, et quatre salariés sur dix qui ont télétravaillé la semaine dernière disent se sentir isolés. Pour «leur venir en aide et accompagner tous ceux qui ne bénéficient pas de dispositif de soutien psychologique dans leur entreprise», le gouvernement lance une ligne d'écoute, le 0 800 13 00 00, a rappelé la ministre du Travail. «L'enquête le montre, il y a encore des marges de progrès, j'appelle tous les employeurs et salariés à poursuivre leurs efforts. Chaque jour, chaque heure télétravaillée compte», a-t-elle ajouté. Des recrutements pour soutenir les étudiants Concernant les universités, Jean Castex a annoncé que près de 1 600 étudiants seraient recrutés, de novembre à janvier, pour accompagner dans les universités «les étudiants de première années» et les étudiants «les plus en difficulté». «Nous sommes attentifs à la situation d'isolement des plus jeunes et en partie des étudiants dont les établissements n'assument plus leurs enseignement qu'à distance», a affirmé le Premier ministre, précisant que dans les prochains jours chacune des 800 cités universitaires disposeraient de deux référents étudiants pour «renforcer le travail des Crous».

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