Pourquoi as-tu si peur de vivre en paix ?
La tête dans l’sol comme une autruche
Plutôt qu’une tête bien faite plantée sur ses deux épaules - robustes ?
Comment peut-on avoir si peur d’un 0,01 % face au 99 % que nous sommes ?
Une sacrée somme !
Sagesse !!!
Mot pestiféré, banni du langage depuis trop longtemps déjà. Raison pour laquelle il est de bon ton aujourd’hui de courir de plus en plus vite à sa perte, avec enthousiasme. Il n’y a que d’observer les automobilistes. J’ai ouvert le Petit Larousse, que répond-il au sujet de la Sagesse ? n.f. 1. Qualité de qqn qui fait preuve d’un jugement droit, sûr, averti dans ses décisions, ses actions. Agir avec sagesse. Pensez-vous que ces mots définissent les dirigeants que nous nous imposons depuis quelques temps ? Qu’ils soient ou non imposés en fait par quelques manipulations, qui font de moins en moins illusion. Il reste que de facto « c’est pas jojo à voir » pour l’essentiel...
Le MODERNE, le PROGRÈS !
Eau douce
Océans
Air
Sols
Nourriture
Santé…
Sont malmenés à l’extrême, souillés, empoisonnés à des échelles colossales. Détruire avec cynisme pour le plaisir, est-ce là faire preuve de Sagesse ? À force d’uriner et de déféquer debout dans les biberons et les assiettes des enfants, alors qu’ils mangent, que pensez vous qu’il va se passer ? (Demain pour ainsi dire. Aujourd’hui même, c’est en cours...)
Voyant tout ça s’accélérer de façon exponentielle ces dernières années, j’ai voulu remonter dans mes carnets de Petit Poucet pour relire ce que j’écrivais lors du passage : XX/XXIe siècle (99/2001). Période durant laquelle je décidais d’ouvrir un journal, sous le titre :
Journal d’un millénaire à outrance, et même, outrancier...
T’exagère, entendais-je à l'époque, ô sortilège, abrège…
JOURNAL D'UN MILLÉNAIRE À OUTRANCE (première livraison 2009 lors d'une expo)
Premier passage : 99/2000
24 décembre 1999
Monde frénétique, à l’emporte-pièce, le porte-monnaie grand ouvert, à la poursuite d’une fête qui n’a plus ni queue ni tête. Les rues grouillent de monde, les bras chargés de paquets jusqu’à la gueule. Partout, des cabas qui dégueulent de boustifaille et de bouteilles d’alcool, au milieu des mendiants qui n’en peuvent mais qui peuvent aller se brosser.
Noël !
Le graillon va gicler dans tous les coins, les poubelles seront pleines demain - et le petit Jésus bien au chaud dans la crèche - entre âne et bœuf.
Qui de l’âne est le bœuf ?
Meuhhhhh…
D’un côté les ânes, et de l’autre, les bœufs.
Allez, on fout l'camp !
En route pour Fécamp, dernier Noël avant le millénium. Sale temps, routes glissantes, les trajets en voiture m’insupportent de plus en plus. Chauffards, partout, à toutes les sauces, qui n’en ont rien à foutre des autres. Tarés au volant, prêts à tuer si nécessaire, pour rien, si ce n’est se donner des airs, illusoires, quittes à se foutre en l’air, en tuant des passants, en passant. Esprit général en vrille, ivre, perdu dans des forêts de caddies métalliques, sous un soleil de néons glaçants. Hitler n’était qu’un amuse-gueule, une buse, un bambin, une boulle de gomme, une farandole à côté de ce qui nous attend. Au train où vont les choses, le plus grand génocide de tous les temps est encore à venir. C’est à craindre. Les signes sont légions, mais ils se manifestent sous des yeux clos comme des portes de prisons.
Brrrrrrrr….
Fécamp, grand noël familial. Effort surhumain que je consens (histoire perso). Apéro, réveillon, discussions, cadeaux, chansons, café, digestif… J’ai mon compte. Il est temps de m’éclipser. Dehors, tempête du tonnerre de Dieu dans la nuit noire. Bourrasques impressionnantes, trombes d’eau insensées, frappant tout sur leur passage, arrachant des tuiles à la volée qui se fracassent sur les pavés. Non sans une pointe d’appréhension, je m’avance, tête nue. Il ne s’agit en rien d’une petite tempête, je le vois bien, je le sens. Il y a quelque chose de plus. C’est à la fois effrayant et enivrant. Impossible de résister à l’appel qui me conduit à m’avancer toujours plus avant, trempé jusqu’à la moelle des os ; l’épaisse peau de ma veste en vachette transpercée comme un vulgaire carré de sopalin. Ça change du cocon surchauffé d’où je viens de m’échapper en douce, pris d’un besoin immanent de m’en aller communier vraiment, directement, relié. Emporté par le tourbillon de cette danse, sacrée, inouïe, celle des éléments déchaînés. Me voilà servi, au-delà de toutes espérances. Merci !!! ô ciel... Au dessus de ma tête.
Fécamp !
À part deux zigues croisés tout à l’heure, plus le moindre signe de vie, rien, juste la ville éclairée sous des rideaux de pluie violente, glacé. Je m’y sens comme un petit enfant, recueilli, groupé au-dedans. Certains verront dans ce déchaînement un signe puissant, d’autres n’y verront que dégâts et primes d’assurances. Pour ma part, mon idée est faite, alors même que quelque chose me dit de rentrer à présent, après plus d’une heure d’un bonheur indescriptible, inextinguible.
Vite !
Une serviette-éponge et des vêtements secs.
Mais où donc étais-tu passé ?
Que répondre ?
Dimanche 25 décembre 1999
Les convives de la veille se retrouvent un à un tour à tour autour d’un petit déjeuné. À moitié endormi je les rejoins le dernier, lunettes noires sur le nez. (Encore un truc pour se donner un genre…) Les conversations vont bon train à propos des nouvelles entendues à la radio et des images vues à la télé. Tempête de dingue, d’une force rare, inondations un peu partout, routes coupées, arbres et pilonnes arrachés, maisons cassées, pompiers débordés, trains arrêtés, routes défoncées, barrées, encombrées… Sans doute resterons nous coincés ici jusqu’à demain au moins, d’autant que l’on prévoit une nouvelle tempête dans les heures qui viennent.
Et pendant ce temps : « l’Homme »
Imperturbablement lui-même en ce jour de noël
Saccages, pillages, destructions, meurtres, sadisme… De tout cela je frémis au saut du lit en regardant le JT, étalé sur un canapé. Peut-être bien qu’il serait utile que ce vent de folie s’accélérât jusqu’à la cata ? Me dis-je. Peut-être vaudrait-il mieux voir la déjante ambiante se viander une bonne fois dans le fossé, en ce virage annoncé, avant que ne survienne l’irréparable ? Peut-être ? Souhait vague qui ne retire rien à ma tristesse, celle de voir s’accomplir sous mes yeux un tel gâchis.
Deuxième passage : 30/12/2000 – 01/12/2001
30 décembre 2000
J’abandonne aujourd’hui mon carnet bleu, de crainte de l’égarer. Petit pincement au cœur car c’est une nouvelle page qui se tourne, en même temps que cette année. À la page précédente : l’Afrique, la maison, le Vieux, l’océan, la lune, la voûte étoilée… Et toutes ces choses murmurées à mon oreille interne venue quérir la parole donnée du fin fond des âges, jusqu’à nous, principalement transmise par le souffle des Femmes. Des Femmes Sages, Sages-Femmes par définition.
Revenir
S’en retourner
Drôle d’affaire que de s’en retourner pour revenir ici, en pleine période des fêtes. C’est comme de rejoindre les deux pôles à pied. Sans escale. Ça secoue le fondement, comme ceux d’un enfant sacripant qui jouerait avec les limites. Un temps de réadaptation est nécessaire au retour, vital. Après trois semaines de jeun aussi…
Pas le temps…
Demain soir, champagne, alcools et tout l’attirail…
Premier d’l’An
Une paille
Carton, papier, trois feuilles…
Et pas n’importe quel premier d’l’an
An 1
Hi an…
Premier d’g’l’an !
Debout là d’dans !!!!
Passé cette date
Fatidique
Il y aura plein de choses symboliques
Beaucoup de germes en nage sur le dessus de la soupe
Flottant au milieu des croutons frottés à l’ail
À l’heure où tous se tapent sur le ventre, je tremble. Un petit peu peur de ce qui vient, là, devant. Et c’est couru d’avance, compte tenu du comportement ambiant. Le glas de cette civilisation pathétique va t-il sonner prochainement ?
Pessimiste !
Nul à chier !!
Tu bois la vie en noir !!!
Ce n’est pas la vie qui est noire, (réponje), mais le cauchemar qu’on en fait.
Un rien suffirait pourtant, mais il ne se passe rien. Alors j’ai peur, car je sais qu’il me sera donné de la voir, cette gueule puante et noire, une gueule se refermant sur plus de la moitié du corps social, qui aura beau gigoter… Dents d’la mer ! C’est moche. D'autant plus que cela "pusse" être évité.
En attendant, tout le monde est à la joie (enfin, tout le monde, ceux que l’on montre comme des bêtes de foire). Fêtes, cadeaux, amis, familles… Devrais-je boire, rire, chanter, manger en bon gens normal ou en gens bons normand à l’os ? Je n’y parviendrai pas au fond. Je ne puis me résoudre à me dissoudre avec les autres dans le bouillonnement alentour – marchand. Je préfère, de loin, être là, dans ma peau et dans nulle autre. Légèrement à l’écart, me recueillant, humblement, en mon for intérieur.
31 décembre 2000
Triple zéros pour un trait d’union entre deux siècles et deux millénaires. J’attends de voir ce que cela va faire. Ce que cela va provoquer. Espace-temps ô combien chargé de symbolique, quand bien même ce découpage du temps que nous vivons n’est qu’une vue étriquée de l’esprit, à seule fin de nous contenir dans des boites à chaussure, avec des trous percés dedans pour faire durer l’asphyxie - le plus longtemps possible. (T’as des preuves ?!! Il suffit de se baisser pour les accumuler.) Parlant d’esprit, cela dit, il doit se retourner sur sa croix si l’on en croit ce que l’on voit. Dansez en paix, braves gens bons à l’os, vous serez désossés dans les règles de l’art, aussi sûrement que deux et deux font quatre. D’autres que vous s’occupent sérieusement de vos lendemains qui déchanteront, ainsi que ceux de vos enfants et petits-enfants, finissant pour finir culs par-dessus têtes dans le cul-de-sac qu’on leur prépare, à seule fin de les y entasser comme des sacs à viande ? Car c’est ça qui leur pend au nez, par pure lâcheté de notre part. Tous complices ! Vous avez peur des mots ? C’est pourtant la réalité au fond, que nous touchons, tous ensemble tous ensemble… Ouhai ! Ouhai !
C’est terrible de penser cela, et ce, au milieu du crépitement des fêtes. C’est cruel. La lumière partout, la « zic » à fond la caisse et le cinéma pour rouler sa caisse, décidément, je ne parviens pas, plus, à me laisser enrôler dans l’armée des consommateurs borgnes et sourds. Une armée, semblable à ces criquets dévastateurs qui ne laissent rien après leur passage.
Absolument rien
À part le désert sans fin ni faim
Puisqu’il n’y a plus rien, rien de rien…
En cela, nous ne valons pas mieux que nos manipulateurs, car nous préférons la facilitée, la futilité, l’inutile, plutôt que la Sagesse et la responsabilité. Je m’y inclus, même si je fais des efforts. S’il est une pollution dont nous devrions nous préoccuper au plus vite, c’est bien de la pollution mentale dont nous sommes frappés. Pollution à laquelle nous sommes soumis, heure après heure, et dans laquelle nous nous vautrons de bonne graisse, comme des pourceaux dans la boue. Sortis de là, le reste suivrait, comme de juste. Mais nous voulons le beurre et l’argent du beurre. Luxure/débauche - en paix. Mais la luxure et la débauche ne sont possibles qu’en piétinant sans vergogne les ¾ de l’Humanité, ce qui interdit la paix. Gare aux retours de bâtons, comme de juste…
Ça y est - 00 heure 00000000 - an 1 du troisième millénaire, de guerres et de tueries au nom d’un Dieu d’amour et d’eau fraîche. Bisous en masse, bonne année… Un nouveau monde s’ouvre t-il devant nous ? Je le crains… En pire.
ET LA SAGESSE DANS TOUT ÇA ?!!!
Décembre 2017
Salut les mecs.(es) !!!!...
Malheureusement les faits parlent d’eux-mêmes, après dix-sept ans de massacres et de destructions sans nom. Pour l’instant chez les autres, encore que… Au nom de la paix, des droits de l’homme, de la raison, du progrès et des lois divines… Là où on ne voit plus que rivières de sang, chaos et destructions majeures tout autour de la planète. Détruisant systématiquement « l’œuvre de Dieu », sans vergogne, en son nom et en lui pissant à la raie. Et je sais qu’il ne m’en voudra point d’exprimer ainsi ce qu’il en est. Car il sait dit-on. Il reste que l’Homme est occupé, acharné, à détruire ce qui fait qu’il est, à commencer par cette planète et par conséquent lui-même.
Est-ce là l’expression de la sagesse ?
Ce qui était de l’ordre d’un pressentiment lors du passage au XXIe siècle est devenu la dure réalité - et ce n’est pas terminé - malheureusement. Tant du point de vu de notre contenant, le bocal, le terrarium commun sous bulle, notre vaisseau spatial à tous ; que du point de vu psychique, du mental, à l’œuvre depuis un bon moment déjà. Ces jours-ci, cerise sur le gâteau des événements, ces articles qui ont particulièrement retenu mon attention (pas vous ?! Pourtant…) :
http://lesakerfrancophone.fr/lotan-demande-une-conversion-a-leconomie-de-guerre
http://reseauinternational.net/instructions-en-cas-de-conflit-kremlin-ministere-de-la-defense/
http://nrt24.ru/fr/news/lindustrie-russe-recu-lordre-de-se-preparer-la-guerre
Et pendant ce temps le bal continu comme si de rien n’était, alors que l’équipage et les passagers devraient se trouver sur le pont, parés au naufrage - prévisible. De plus en plus imminent à chaque instant qui passe. Mais « tout le monde » s’en fout, dans l’attente des prochaines soldes. Pardon, de Noël ! En solde cela dit.
Environnement
Moralité
Spiritualité
Géopolitique
Économie…
http://www.bvoltaire.com/lannee-2018-sent-plus-lapocalypse-a-venir-quun-simple-krach/
Cette dernière étant elle aussi parvenue au stade d’une centrale nucléaire en surchauffe,
qui menace à tout instant de dévisser.
Que voulons-nous ?
Au fond de nous ?
Tous autant que nous sommes…
La même chose, vivre en paix, mis à part pour une poignée de déséquilibrés, plus ou moins tarés, barrés. Une toute petite poignée comparée au très grand nombre que nous sommes.
Pour l'heure,
sommes nous en train de nous préparer aux lendemains qui déchanteront, avec brutalité, sans vergogne ?
Rares sont les élus aujourd’hui en capacité d’amortir le choc inouï à venir qui ne fera pas de quartier… Les exemples sont légions autour de nous de ce qui survient lorsque de tels évènements adviennent. Ils représentent autant de signes avant-coureur de ce qui est en train d’advenir pour tous dans des temps rapprochés, s’il n’est pas mis fin à cette logique instrumentée.
Ça suffit !
Il y a une vie après la consommation
Il y a la Vie
Que chacune et que chacun est en droit de Vivre
Au pluriel et au singulier
Ça suffit !
Plus belle la vie ???!!!!
Un réveil est nécessaire, vital, sans équivoque, sans sommations, sans plus attendre, là, maintenant. Tout de suite ! Nous avons besoin d’un élan, nourri de l’énergie que procure la remise en route de l’instinct de Vie. C’est basic, mais c’est vital. Les idéologies sont un luxe que nous ne pouvons plus nous offrir. Pour la première fois dans l’Histoire (connue) du vivant, une espèce est en capacité, en conscience, de mettre un terme à jamais à son épopée sur terre, à moins de la pérenniser pour des siècles et des siècles encore, là, tout de suite pour ainsi dire, dans un sursaut d’intelligence pure. Avec entre les mains tous les moyens, du pire, comme du meilleur. Qu’allons nous faire de ce pouvoir incroyable ?
Sagesse ?
Ou folie des grandeurs, ubuesques ?
(Pomme S.)
Balle de match.
Et la sagesse bordel ?!!!
Bernard-Alex Le Moullec
Artiste plasti'cœur